Il y a des personnes qui ont vécu des choses horribles en ce monde, il existe également des personnes tellement insignifiante que personne n'y fait attention. Et bien voilà ce que cela donne quand l'on appartient aux deux cas...

Omyra aurait pu devenir une hybride normale et heureuse, mais le destin en avait décidé autre chose. A peine sortie de laboratoire qu'elle avait déjà trouvé un maître. Elle avait eu une vie paisible durant les dix premières années de sa vie, faisant partie d'une "famille" et ayant des "parents", enfin c'est comme ça qu'elle les appelait. C'était un coupe normale et gentil, ils apprenaient les choses de la vie à la jeune hybride et elle les en remerciait en effectuant divers travaux. Elle croyait pouvoir s'intégrer à la société et peut-être devenir une personne "reconnu", non, une hybride reconnue. Mais tout avait basculé en seulement quelques jours et elle ne comprenait très bien ce qu'il s'était passé...

C'était arrivé en pleine nuit, enfin en début de matinée, sa "mère" subissais apparemment des "contractions", j'ignorais ce que c'était à cette époque et je l'ignore toujours, mon "père" avais passé une série de coup de téléphone et seulement une dizaine de minute plus tard, une ambulance était arrivée devant la maison et des hommes en blanc en était sortie. Ils avaient emmené mes "parents", me laissant toute seule sans rien dire, je ne savais pas ce que je devais faire, si je devais rester là ou m'occuper des corvées... et finalement j'avais fait comme si de rien était, préparant le repas, dormant sur le sol, attendant le retour de mes "parents" avec impatience.

Ils étaient revenus la semaine suivante, avec une sorte de petit humain dans les bras... j'en avais déjà vu, mais pas d'aussi près, je ne savais pas pourquoi ma "mère" en avait un dans les bras et je n'aurais sans doute du pas demander pourquoi. En remarquant que j'avais fait toutes les corvées et préparer les repas, qui étaient désormais froids, ils m'adressèrent un sourire compatissant et ils semblaient tristes également, finalement c'était mon "père" qui m'avait tout expliqué. Que je devais quitter ma "famille" car ils ne pourraient pas nourrir à la fois leur "bébé" et moi, ils n'étaient pas riche, ils avaient dit qu'ils allaient me trouver des maîtres, des gentils, comme eux.

Ce n'était pas étonnant qu'ils eussent reçu une proposition d'achat, la nouvelle de l'apparition du nouveau né avait fait le tour de quartier et ils se doutaient que ma "famille" allait devoir se séparer de moi et bien sûr, ma "famille" avait accepté l'offre a prix d'or, croyant avoir affaire à des gens tout à fait honorable. J'avais alors une dizaine d'année et j'étais naïve...

Il s'était révélé que la personne qui m'avait acheté était un trafiquant d'hybride et il en gardait quelques-uns pour lui-même ainsi que ses subalternes... et j'avais eu le malheur d'être l'une de ses hybrides "personnelle ". D'abord, ils m'avaient fait travaillé dur, enfermés dans une minuscule cages et nourris au "pain sec et à l'eau", tout ceci avait duré trois années et j'aurais dû profiter de ces trois années beaucoup plus que je ne l'ai fait.

Ma vie était véritablement devenue un enfer lorsque mon corps avait commencé a subir les transformations de l'adolescence, que ma poitrine commençait à se développer et mes autres attributs commençait également à se voir. Ils avaient subitement arrêté de me nourrir et de me faire faire les corvées, ils m'avaient enfermer dans une pièce vide, sobre, avec un tas de coussins sales. L'homme qui m'avait acheté m'avais dit clairement, si je me souviens bien, une phrase du genre...

« Tu te laisses faire et tu resteras en vie, tu rechignes et tu subiras les pires choses que tu n'as jamais subis de ta vie .»

Ce genre de phrase laissais un silence pesant dans la pièce, puis il avait commencé à me déshabiller et... et... je ne sais plus, c'était comme si mon cerveau censurait mes souvenirs pour m'empêcher de devenir folle en y repensant. Je savais seulement que j'avais enduré tout ça pendant au moins une demi-dizaine d'année, au début je m'étais débattu comme une tigresse, mais je l'avais bien vite regrettée, j'avais le corps meurtri chaque fois que je ne me laissais pas faire. J'ai le souvenir qu'ils m'avaient un jour enchaîné au mur pour ne plus que je bouge voir parfois de m'être fait droguer pour calmer mon instinct. Et c'est à partir de ce moment-là que j'ai refoulé tous mes sentiments, mes émotions, mes envies, mes rêves, mon idéal... absolument tout. Pour finalement ne devenir qu'une coquille vide, sans envie, sans volonté, brisée. Faisant simplement ce qu'on lui disait. C'est ce que l'on devient après des années de privations, de punition, de viol et de séquestration en tout genre...

Finalement, il s'était avéré que ma passivité ait fini par avoir raison de l'avidité de mes... maîtres et qu'ils aient trouvé quelqu'un d'autres. Ce fus encore une brique sur le mur, qui confirmait à mon cerveau que mes émotions allaient me tuer et que si je refoulais tout ce que mon corps me disait je survivrais, c'était simple et c'était comme ça que je comptais vivre, j'avais déjà oublié mes anciens maîtres et rien ne pouvais plus me faire redevenir la fille rêveuse que j'étais... Mes maîtres s'étaient débarrassés de moi sans remords, me laissant dans une vieille ruelle délabrée, pour morte. J'avais le corps meurtris et couvert d'ecchymose et l'esprit brisé et embrouillée par les abus de mes anciens maîtres. J'avais alors 17 ans, si je ne me trompe pas.

J'avais du m'évanouir sur place, parce que soudainement, ma vue s'était brouillée et un voile noir avait recouvert tous mes sens, je ne voyais plus rien, ne sentais plus rien, ne touchais plus rien... Mais je sentais que je me déplaçais, ou plutôt que quelque chose ou quelqu'un était en train de me déplacer, mes sens me revenait peu à peu au fur et à mesure que l'air s'engouffrait dans les poumons et je pouvais maintenant me douter que quelqu'un était en train de me porter, en évitant de me faire mal, qui plus est... Tout ça n'était pas normale, puis je m'étais à nouveau évanouie. Lorsque je rouvris les yeux, je voyais une cage, un éclairage tout ce qu'il y a de plus normale, d'autres hybrides qui semblaient bien moins crasseux et sales que moi... Tout ceci me fit prendre conscience de mon corps, je n'avais rien mangé depuis des jours, j'avais la gorge en feu et je me tenais les côtes comme si elles avaient été broyés... Je faisais tout pour ne pas lâcher un râle de douleur ni pour éclater en sanglot, mais ce fut tellement insupportable que je m'étais violemment cogné, volontairement, le crâne contre ma cage, tous mes sens se voilant à nouveau.