The idea of a mad scientist ×
Hide Ao, scientifique travaillant sur la création d’hybride, appris un jour par une collègue archéologue, qu’un nouveau fossile préhistorique venait d’être retrouvé récemment. De plus, il paraitrait que des échantillons d’ADN auraient été également retrouvés avec les ossements d’un Jaguar Européen de l’ère Plio-pléistocène. Jusqu’alors, ils avaient créés de nombreux hybrides de toute sorte d’animaux, ainsi que des animaux mythiques, tel que des dragons, pégases, démons, etc, mais jamais ils n’avaient tentés de faire la même chose avec un animal préhistorique. N’y avaient-ils pas pensé ? N’en n’avaient-ils pas eu jusqu’au jour d’aujourd’hui les moyens ? Hide Ao ne savait pas, et n’avait plus envie d’y penser : car ce fait allait changer aujourd’hui même. Ces nombreuses connaissances lui avait valut le droit d’obtenir l’un des précieux d’échantillons ADN de la créature fossilisée retrouvée. Il rassembla quelques collègues scientifiques ayant déjà travaillés sur l’élaboration d’un hybride mythique et réussit assez facilement à obtenir une subvention pour leurs recherches inédites : l’idée de mettre la main sur un hybride d’un animal préhistorique semblait plaire plusieurs riches personnes.
C’est ainsi que Limriel vit le jour, semi-humain, semi-jaguar préhistorique. Au début, il ressemblait à n’importe quel hybride félin et les scientifiques furent un moment déçus de ce résultat, mais lorsque le jeune enfant se transforma pour la première fois, ce fut l’agitation au laboratoire : tous voulaient voir l’immense Jaguar d’Europe de plus de trois mètres et demi de long et de quasiment deux mètres de haut tourner en rond dans sa chambre. Malgré sa récente naissance, le Jaguar semblait déjà avoir atteint une taille adulte moyenne et ses capacités ne cessaient d’émerveiller toujours plus les scientifiques. Sa force était spectaculaire, tout autant que la force de sa mâchoire, capable de briser plus qu’aisément le crane d’un homme adulte et la carapace du reptile réputée pourtant comme étant la plus dure. Ce qui étonna cependant bon nombre d’hommes en blouses blanches, ce fut la docilité de l’animal et de l’hybride. S’agissait-il là de l’hybride parfait ? Docile mais puissant et original ?
Bon nombre d’expériences furent exécutées sur la personne de Limriel.

The very young Jaguar ×
Dès l’instant où j’ouvris les yeux, tout ce que je vis fut du blanc à perte de vue. Où me trouvais-je ? Qui étaient ces gens autour de moi ? Que me voulaient-ils ? Je n’en n’avais pas la moindre idée. Je ne savais même pas comment je m’appelais. Pourtant j’avais l’impression de revenir de loin, très loin. Comme si ce n’était pas ma première vie. Etrange sentiment…
Les premiers jours de mon existence, je n’entendais que de la déception me concernant, je ne comprenais pas pourquoi, mais apparemment, les hommes blancs attendaient quelque chose de moi, c’est pourquoi ils observaient la manière dont j’évoluais dans cette grande pièce entièrement blanche. C’est peut-être pour ça qu’aujourd’hui je ne supporte plus cette couleur. En tous cas, il y en avait toujours pour s’agglutiner devant la vitre qui donnait sur sa chambre. Ils ne faisaient que me regarder, jour après jour jusqu’au jour où je ressenti pour  la première fois le besoin de m’étirer. Ma vision changea et s’affina, tout comme mon ouïe et mon odorat. Mon angle de vue s’élargissait tandis que je me sentais grandir. Dès lors, les hommes en blancs ne cessaient d’entrer dans ma pièce blanche pour m’emmener dans une autre pièce blanche et me faire des piqures, des blessures et toutes sortes de choses qui faisait couler mon sang. Je ne savais pas ce qu’il faisait, ni pourquoi il le faisait, mais je les laissais faire, docilement. Je ne sais pas combien de temps cela dura, quelques mois ? Quelques années ? Néanmoins, le peu d’espace que me laissaient les hommes en blancs n’était pas à mon goût, je me sentais à l’étroit et tourner en rond dans cette pièce commençait à m’énerver…

And blood spurted... ×
Son agacement était à son paroxysme. Cela faisait plusieurs jours d’affilés qu’il se trouvait dans cette pièce exagérément petite pour son corps massif. Il était à bout de nerfs et son instinct lui disait de sortir ou du moins manger assez pour être repu. Car ces petits plats dans ces objets plats et blancs n’étaient pas suffisants pour lui. Manger et courir, c’est tout ce qu’il demandait. Juste manger et courir. Etait-ce si difficile à comprendre ? Apparemment oui pour ces hommes en blancs. Sa nervosité était à fleur de peau, il se sentait capable de bondir sur la première proie susceptible de le nourrir. Ma longue queue d’un mètre et demi battait l’air furieusement, et se cognait souvent à l’un des murs, l’énervant d’autant plus.
Lorsque la seule porte de la petite pièce s’ouvrit, ses yeux verts sinoples fendus se posèrent tout de suite sur les deux silhouettes qui venaient d’entrer. Hide et Derek, un homme en blanc très dodu, trois fois plus épais qu’Hide… Un bon morceau de viande… Sans plus réfléchir, tous ses muscles se tendent et le corps corpulent se jette sans attendre sur Derek. En un coup de mâchoire, ce dernier est mort, devant les yeux de son collègue et Limriel commence à le manger, réduisant ses os à poussières. Hide est figé sur place, ils avaient bien vu sur les écrans que Limriel semblait nerveux ces derniers temps, mais il était aussi le premier hybride préhistorique. Etaient-ils passés à côté de quelque chose pour que l’hybride s’attaque ainsi à un scientifique et le manger sans se préoccuper de ce qui peut lui arriver ?
Limriel fut endormit avant de finir son repas et les restes de Derek lui furent arrachés de la gueule. Et alors que les scientifiques avaient déjà lancés d’autres projets avec des hybrides préhistoriques, les investisseurs furent mis au courant de ce qui venait de se passer et coupèrent l’argent aux scientifiques, mettant fin à la vie de nombreux hybrides. Le laboratoire ne tarde pas à faire faillite et les banques le saisissent pour le fermer. C’est la fin du projet des hybrides préhistoriques, dès lors désignés comme trop dangereux et instables pour être commercialisés.

Despair on the black market ×
Hide tira sur la chaine qu’il tenait en main, le jeune hybride derrière lui manqua de peu de tomber, mais continua à suivre docilement et silencieusement son maître. Le scientifique japonais avait réussit à s’échapper avec Limriel, qui aurait pourtant du être abattu suite à la mise à mort de Derek. Mais depuis le la mise en examen du laboratoire pour sa future liquidation, une grande partie des scientifiques ont reçus une amende d’une somme pharamineuse et personne ne pouvait la payer. Hide avait alors fait le choix de vendre la créature qu’ils avaient créée pour rembourser cette amende colossale. Evidemment, le vendre à une animalerie ne rapporterait rien, puisque personne ne voudrait acheter un hybride tueur.
Il avait donc choisit de vendre ce "monstre" au marché noir pour se faire le plus d’argent possible. Hide s’avança vers le vendeur, le plus "chic" du marché noir et celui qui achetait et revendait le plus cher, avec son hybride derrière lui. Ce vendeur était spécialisé dans la vente d’hybrides rares au noir. Dans les cages, dragons et pégases se côtoyaient, certes peu nombreux mais dans un nombre plus relevés que dans une animalerie ordinaire, de plus avec des prix certes élevés mais plus bas que dans une animalerie normale.
En voyant l’hybride muselé et attaché derrière le scientifique, le vendeur n’eut pas besoin de poser de questions : il s’agissait là d’un hybride à vendre rapidement. Mais lui ne prenait que des hybrides rares. Une discussion s’en suivit entre les deux hommes où Hide expliqua la vérité sur Limriel. Le vendeur paya le scientifique, bien heureux de faire l’acquisition d’une telle perle, qui plairait sans aucun doute à un riche homme ou à quelqu’un cherchant un bon "chien de chasse". Ayant appris les erreurs faites par les scientifiques, le vendeur lui donna la plus grande cage vide qu’il avait et s’assura de ne pas oublier de le nourrir et de le faire sortir au moins cinq minutes par jour dehors, pour ne pas se faire bouffer comme Derek. Sur sa carte, il ne nota ni son nom, ni sa race, il indiqua uniquement son prix et le « félin ». Ses clients connaissaient sa réputation et puis qui disait « marché noir » disait « choses louches. »