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Alia n'a jamais connu ses parents. Elle a toujours vécu, et travaillé, dans une famille d'humains. Elle y a travaillé en tant qu'esclave. C'est vrai qu'elle était logée et nourrit mais elle n'était pas joyeuse, loin de là. Ses maîtres la battaient, la maltraitaient. Le fils de famille était le seul à ne pas lui faire du mal.  Mais Alia ne pouvait rien faire et se renfermait sur elle-même. Du coup, il n'arrivait pas à l'approcher mais surtout parce que ses parents l'en empêchaient. De ce fait, elle allait de plus en plus mal.

Jusqu'au jour où ses maîtres partirent de chez eux quelques instants. Ils avaient des choses urgentes à faire. Le fils, profitant de leur absence, tenta de se lier d'amitié avec Alia. Il eut beaucoup de mal, vous vous en doutez. Mais, au bout d'un certains temps, il se rendit compte de pourquoi elle ne lui faisait pas confiance. Que ses parents faisaient du mal à Alia. Alors, une nuit, il vint la réveillée. Ce jeune homme avait l'intention de l'aider à s'enfuir. La jeune fille se prépara, prépara ses affaires et ils sortirent tous les deux de la chambre. Enfin, les deux jeunes descendirent les marches silencieusement. Le fils ouvrit la porte avant de retenir son souffle quelques instants : cette dernière avait grincé.

Par chance, personne ne vint et les deux adolescents se faufilèrent à l'extérieur. Ils marchèrent un bon moment avant de s'arrêter derrière une haie. Une fois sûr d'être bien cacher et d'être assez loin de la maison pour ne pas être entendus, le garçon sortit deux objets de sa poche. L'un était un petit sac en tissu relié par une corde et l'autre était une pierre précieuse. Il la regarda droit dans les yeux et dit, en mettant la pierre dans le sac et en mettant ce dernier dans sa main et de la refermer :

" C'est un rubis ! Il me fait penser à tes yeux ! C'est pourquoi je te le donne, pour qu'on puisse se souvenir l'un de l'autre si jamais on se retrouve. "

Puis il désigna l'horizon.

" Continue tout droit et tu te retrouveras dans une ville. Ne t'inquiètes pas, il est très éloigné de cette maison, il ne pourront te retrouver. "

Alia, sur ces mots d'adieu, se mit à marcher sans se retourner. Après plusieurs semaines de marche, et de repos bien entendu, Alia arriva effectivement dans un village. La jeune fille arpenta ce village mais les gens la regardaient d'un mauvais œil et refusèrent de l'héberger. Attristée par la réaction des villageois, la jeune fille alla dans la forêt se trouvant juste à côté, y inspira l'air frais et monta dans un arbre avant de fermer lentement les yeux et de s'endormir.

C'est depuis ce jour qu'elle porte le petit sac en toile autour du cou, cacher par ses vêtements, espérant revoir un jour celui qui l'avait aidé à ce sortir de là. Elle porta également une cape pour cacher les marques de maltraitance qui apparaissait sur son corps, encore aujourd'hui. Cependant elle se donna comme objectif de toujours aller de l'avant, malgré les obstacles qu'elle rencontrera sur sa route. Alia savait que son chemin sera vite semer d'embûches. Mais elle se sent forte et tiendra. Rien que pour revoir cet adolescent.