" N'oubliez pas, je la veux obéissante et affectueuse! "

Yūka est née suite à une commande passée par un homme riche et puissant dont le fils passait ses journées enfermés chez lui à ne rien faire. Ses parents qui ne supportaient plus de le voir tourner en rond décidèrent de lui offrir le cadeau le plus cher et le plus précieux : Un hybride. Ils se rendirent donc au laboratoire le plus proche et commandèrent une neko sur demande. La veille de ses vingt et un an, le jeune homme en question reçu cet hybride qu'il nomma Yūka. Elle était la plus belle a ses yeux, elle se distinguait par son regard enflammé et ses longs cheveux blonds qui ne laissait pas l. jeune homme indifférent. L'hybride avait treize ans et venait tout juste de sortir de son entrainement, elle avait été dressée afin d'obéir au doigt et à l’œil de son maître. Elle était douce et sage, légèrement apeurée au début, mais très vite il l'a mit en confiance, lui expliquant que jamais il ne pourrait la blesser tant elle lui était précieuse.

Les jours passèrent et Yūka aimait de plus en plus sa nouvelle maison et son nouveau maître. Ce dernier passait son temps à la chouchouter et elle faisait de même en retour. Il appréciait fortement ses atouts féminins et comme l'aurait fait tout homme normalement constitué il profitait que cette petite chose soit à son service pour lui faire découvrir quelques plaisirs nocturnes qui, jusque là, lui étaient inconnus. C'est ainsi que la Neko s'attachait de plus en plus à son propriétaire, elle le suivait partout la journée et le soir venait partager son lit. Ils ne se quittaient pas. De plus, le maître cédait à tout les caprices de l’esclave et lui offrait tout ce qu'elle demandait.. Elle était vêtue comme une jeune fille de la haute bourgeoisie, sortait avec son maître quand elle le voulait, mangeait tout ce qu'il lui plaisait.. Bref elle n'avait pas à se plaindre de cette vie agréable que peu d’hybride connaissaient.

Seulement, on en veut toujours plus. Et c'est pour cela que son maître adoré, décida un jour, sur un coup de tête, d'adopter un autre hybride. Cela faisait plus d'un an que Yūka partageait sa vie et prenait soin de lui chaque jours, elle ne comprenait pas pourquoi il désirait soudainement que quelqu'un vienne perturber leur petite vie tranquille. Elle n'approuvait pas cette décision mais fut traînée de force à l'animalerie pour aider son maître à lui choisir un nouveau compagnon.

C'est Hero, un Ookami de dix-sept ans qui vint rompre la routine du joli « couple ». Yū ne l'aimait pas. Il parlait peu et était dix fois plus fainéant qu’elle et malgré cela son maitre l’aimait ! Jamais elle ne fut aussi triste, elle se sentait délaissée, abandonnée.. C’est cela qui, une nuit, la poussa à fuguer. Elle erra deux jours entiers dans la rue avant d’être capturée par la fourrière et ramenée à son propriétaire. Depuis ce jour son maître lui fit comprendre avec autorité qu’il n’avait jamais cessé de l’aimer mais qu’il se sentait prêt à accueillir de nouveaux hybrides dorénavant et qu’il ne changerait pas d’avis pour elle. Butée, Yūka refusa d’entendre tout ce qu’il pouvait bien lui dire et se renferma, devenant plus capricieuse que jamais.

Un jour , alors que la Neko était restée à la maison pendant que son Maître et Hero s’était absentés pour quelques courses, le téléphone sonna. L’hybride qui, en quelques années était devenue plus mature et responsable, décrocha l’appareil et répondit de sa plus belle voix. Malheureusement ce fut un choc lorsqu'elle entendit la raison pour laquelle on l’appelait. Son maître avait atterri à l’hôpital, il se trouvait dans un état très critique suite à un accident de moto. Hero, lui, était mort sur le coup, mais ça elle ne l'entendit même pas.

Elle était venue le plus vite possible. Lorsqu'elle arriva à l’hôpital, les parents de son maître étaient déjà là et refusèrent que la neko viennent lui faire ses adieux. Vraiment? Ils pensaient qu'elle repartirait la queue entre les jambes sans rien dire?.. Pas question! Sa forme de chat lui permit de se glisser sans se faire voir jusqu'à la chambre du mourant. La suite fut rapide: la chatte eut à peine le temps d'aller câliner son maître une dernière fois que déjà ses parents l'attrapèrent par la peau du cou et la confièrent au service hospitalier qui l'empoignèrent avec férocité. Elle sentit une aiguille lui traverser la peau puis...

Trou noir.

Elle se réveilla dans une cage, déboussolée et c'est ainsi que, brusquement, son bonheur prit fin.